Bonjour à tous, du soleil de mon cœur,
Je regarde bien souvent les activités humaines de mon perchoir. Je vous vois vous affairer, tels des fourmis géantes, sans vous arrêter, à construire, bâtir, vous reproduire, mais faites-vous des pauses ?
Je parle de ces pauses qui ne sont pas des moments de fainéantises, mais des moments de ressourcements pour votre esprit. Des pauses à savourer … la VIE !
Tournez un peu votre visage vers le soleil, laissez ses rayons caresser votre peau, bien entendu fermez les yeux, et … appréciez !
Ainsi va la Paix. Dans le moment présent, dans la saveur de ces instants dits « de grâce ».
Le problème avec vous, humains, c’est que vous ne les voyez pas souvent ces instants sacrés. Tout à l’affairement que vous êtes, vous oubliez de vous arrêter. Sachez, que ces moments parfaits sont très nombreux et que vous pouvez les provoquer ! Oui, oui ! Mais encore faut-il avoir le bon état d’esprit à ce moment-là.
C’est l’été, la belle saison pour vous, puisque vous pouvez prendre de ce repos si douloureusement mérité. Profitez pour retenir votre respiration quelques instants, regarder autour de vous et dénicher ses petits « rien » qui sont en fait des « TOUT ».
Regardez-moi, non, plutôt, regardez nous qui vous observons bien souvent, incrédules, parfois moqueurs aussi, il faut l’avouer, devant votre spectacle redondant. Pourtant, pourtant, que de fois nous essayons d’attirer votre attention par nos chants. Levez les yeux au ciel ! Voyez ! Comme c’est beau et pur !
Bien sûr, nous ne voulons pas vous laisser trop approcher. Nous vous voyons de telle manière que vos couleurs peuvent véritablement nous repousser, savez-vous.
Certaines sont des couleurs d’agressivité, d’énervement, et même si vous ne pensez pas à mal en vous approchant de nous, vos états d’âmes nous font peur. Nos petits cœurs battent à tout rompre et vite, vite, nous nous échappons vers le ciel.
Heureusement, certains, encore trop rares, ont de jolies couleurs. Alors, nous nous approchons doucement, pas trop près tout de même, mais quelques fois, nous bâtissons nos nids pas loin des vôtres, vos couleurs nous y encouragent.
Levez les yeux au ciel, et admirez cette immensité. Votre cœur devrait exulter de joie juste en nous voyant. Et si c’est le cas, alors, nous volerons des danses dans le ciel, rien que pour ce beau cœur. Et si, avec cela, vous avez les larmes aux yeux de ce trop plein de joie qui déborde du cœur alors vous saurez que c’était un moment parfait et que oui, vous l’avez provoqué.
Bien sûr, il existe des tas d’autres moments de suspension, comme un souffle que l’on retient, une aile qui bat, une caresse du vent, le soleil qui semble fredonner rien que pour toi… un arc-en-ciel plein de promesses et de sourires, des flocons de neiges qui tombent en virevoltant doucement dans la lumière du couchant, des éclats de rires d’enfants qui jouent, des tendresses issues de maladresses, enfin, vous êtes entourés de ces moments si particuliers, si précieux et pourtant si nombreux quand on y fait attention.
Mon petit moment qui me vaut d’être ici, a été lorsque dans un vent fort, j’ai chanté au petit matin mon plaisir d’être en vie et qu’une belle âme m’a frôlé de son esprit et m’a entouré de lumière pour que le vent soit plus doux pour moi… pour la remercier, j’ai chanté plus près de sa fenêtre ! Que c’était beau, que c’était chaud et doux, comme une tendresse de nid.
Il n’y a pas de trop humble créature sur cette belle planète qui ne puisse vous apprendre des choses. Ecoutez nos merveilles. Même si nos vies sont bien différentes, prenez quand même le temps d’être sensibles à la vraie beauté qui vous entoure…
Avec un trille de joie, du soleil de mon cœur,
Un Merle